Le mois de juillet 2016 sera celui de l’étiquette dans le
domaine du froid professionnel… Alors que la France introduit un marquage pour
le confinement des installations, l’Europe instaure à partir du 1er juillet,
l’étiquette énergétique pour les réfrigérateurs et congélateurs professionnels
et commerciaux autonomes (stand alone). Cette obligation s’inscrit dans le
cadre de la directive sur l’étiquetage énergétique (2010/30/UE). Pour mémoire,
les produits grand public sont concernés par l’affichage depuis plus de 20 ans.
On entend dans le cas présent par « armoire frigorifique
professionnelle », un appareil de réfrigération calorifugé comportant un ou
plusieurs compartiments accessibles par un ou plusieurs tiroirs ou portes, qui
est capable, pour une température de fonctionnement donnée en réfrigération ou
en congélation, de maintenir en permanence, dans des limites établies, la
température de denrées alimentaires au moyen d’un cycle à compression de vapeur
et qui est conçu pour le stockage de denrées alimentaires dans des
environnements non ménagers, mais pas pour l’exposition ou la mise en service à
l’intention des clients.
Sont donc exclus de cet étiquetage, un certain nombre de
matériels comme les armoires fonctionnant avec un groupe de condensation à distance.
Pour mémoire, la consommation annuelle d’électricité des
armoires frigorifiques professionnelles dans l’UE a été estimée à 8,5
térawatts-heure (TWh) en 2012, soit 3,5 mégatones (Mt) d’émissions de CO2. Les
mesures prises par l’Union européenne en matière d’écoconception applicables,
entre autres, à ces armoires, devraient permettre, conjointement, d’économiser
1,8 TWh par an d’ici à 2020 et 4,1 TWh par an d’ici à 2030.
Sophie Attali, fondatrice de www.guidetopten.fr qui existe
depuis 11 ans, déclare :
« C’est une très
bonne nouvelle, quand on pense à l’impact positif que les étiquettes énergie
ont eu sur le marché domestique, et les gisements d’économie existants sur les
marchés professionnels.
Comme chacun sait, la gestion de la chaîne du froid est très
énergivore. Pensons à tous les appareils utilisés dans nos supermarchés,
hôtels, restaurants, bars, cantines !
Etant donné les différences de performance énergétique
constatées entre différents modèles d’équipements (pour un service similaire)
le choix des modèles les moins énergivores pourrait conduire à une réduction de
30 à 50% de l’énergie consommée, ce qui peut se chiffrer en milliers d’euros.
Une économie non négligeable sur une année, et à plus forte raison au cours de
la durée de vie d’un appareil, sans compter que les professionnels ont souvent
bien plus qu’un seul appareil en utilisation ! »